Avec l’essor des technologies numériques dans le secteur agricole, les exploitants deviennent de plus en plus vulnérables aux cyberattaques.
La cybercriminalité dans le secteur agricole… Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les agriculteurs ne sont pas à l’abri des cybercriminels. En effet, les sinistres liés à la cybercriminalité dans ce secteur ont augmenté. L’intelligence artificielle accentue ce phénomène, permettant des attaques encore plus sophistiquées.
Prendre conscience des risques
Jean-Jacques Latour de Cybermalveillance.gouv.fr explique que le premier pas pour se protéger est de comprendre que les agriculteurs peuvent aussi être ciblés. Cette prise de conscience pousse à renforcer sa vigilance et à adopter des mesures de sécurité adaptées. Sur les quatre dernières années, Groupama a recensé environ 150 sinistres cyber chez ses clients agriculteurs. (Via l’article de France Agricole du 20 septembre 2024).
Adopter de bonnes pratiques numériques
Il est essentiel de mettre en place une bonne hygiène numérique pour minimiser les risques d’attaques. Voici six conseils essentiels pour améliorer sa sécurité :
- Gérer les mots de passe de manière rigoureuse
- Installer les mises à jour régulièrement
- Séparer les usages professionnels et personnels
- Sauvegarder ses données régulièrement
- Être vigilant aux fraudes au RIB
- Savoir réagir en cas d’attaque
Réagir rapidement à une cyberattaque
Après une attaque, il est crucial de comprendre comment le piratage a pu se produire en se posant les bonnes questions : « Qui a accès à l’ordinateur ? Ai-je cliqué sur un lien suspect ? Ai-je téléchargé un fichier d’un site non sécurisé ? ». Si l’ordinateur est infecté, cela peut provenir d’un appareil connecté au même réseau (comme un téléphone ou une tablette).
Un autodiagnostic peut être réalisé sur le site Cybermalveillance.gouv.fr via un formulaire en ligne. En fonction des réponses, des conseils spécifiques sont donnés, ainsi qu’une mise en relation avec un prestataire agréé localement.
Assurer les dommages liés à la cybercriminalité
Les assureurs, comme Groupama, offrent des contrats qui incluent des garanties pour la gestion de crise, la reconstitution des données et la cyber-responsabilité en cas de réclamation de tiers. Un plafond de 50 000 euros est généralement suffisant pour couvrir la majorité des sinistres dont le coût moyen varie entre 40 000 et 50 000 euros. Il est aussi possible de souscrire une assurance cyber spécifique pour couvrir les pertes d’exploitation suite à une attaque.